Crédit: Pazo Images

La viande boucanée, une spécialité culinaire en Centrafrique

A l’approche des fêtes de fin d’année, certaines familles africaines, les moins aisées se ravitaille de produits naturels , de la poudre de manioc autrement appelé « Gozo » en Sango, langue nationale en Centrafrique, la viande boucanée, a elle aussi, une histoire.

Au PK12, à la sortie Nord de Bangui, des femmes allongent près de la barrière. Devant elles, des morceaux de viande. On peut les compter par dizaine. Du singe, des morceaux d’hippopotames et de gazelles, ces partitions sont recueillis par les fournisseurs « chasseurs » dans les villes environnantes de Bangui.

Pour Marie, 45 ans, mère de quatre enfants, la collaboration avec les chasseurs est parfaite « Ils nous appellent quand la moisson est bonne. Parfois, nous faisons plus de 100% de bénéfice en saison sèche. Les seules difficultés se résument à la condition des routes et la saison pluvieuse qui font régresser ces chiffres… »

Un vrai atout pour le banguissois lambda

Puis, nous nous rendons surplace, elles vendent au sol et les produits sont étalés sur des sacs de farines mobilisés pour la circonstance. Quant aux clients, l’interaction ne manque pas. Nous avons rencontré, Pierre, 34 ans, il adore la viande boucanée et se livre le même menu, plus de trois dans une semaine « La viande boucanée est un bon élément pour accompagner des plats comme le coco ou encore la feuille de yétum et la sauce arachide… » mais il déplore toutefois la régulation de ce secteur pour contrer la route aux épidémie  » Nos autorités doivent réguler ces secteurs, vérifier la condition de ravitaillement de ces produits sur Bangui pour une bonne tenue de la santé alimentaire »

Les femmes commerçantes de viande peuvent faire des revenus allant de 20.000 CFA à 30.000 CFA pour un morceau unitaire qui se vend à 2500 par unité.

En République Centrafricaine, la viande boucanée est un élément indispensable de l’art culinaire centrafricain, elle est à l’image d’une activité génératrice de revenus pour ces milliers de femmes qui, malgré la situation économique et sécuritaire, sont entreprenantes.

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Auteur·e

leopapy

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